Développement d’un protocole de prédiction de la dégradation du béton en période hivernale.
Abstract
Les infrastructures en béton situées dans des régions froides souffrent de l'effet de l'action du gel en hiver où, de plus, les sels sont régulièrement utilisés pour déglacer les surfaces et les routes. Afin d'assurer la longévité du matériau et de protéger l’usager, un contexte normatif a été mis en place tel que les méthodes d'essais développées par la NF, le CEN, l'ASTM et le BNQ... Ces méthodes consistent à exposer le béton à une série de cycles de gel-dégel allant de +20 à -20°C suivant un taux de gel pouvant atteindre 10°C/h. Cependant, un manque de reproductibilité de ces essais a été remarqué et d’ailleurs la fiabilité des méthodes appliquées est remise en question. Une étude des évolutions de la température de la masse d’air de plusieurs pays à climats réputés sévères a été réalisée et confirme l’absence de corrélation entre le cycle imposé dans les méthodes d’essai actuelles et les conditions météorologiques réelles. Une proposition d’un nouveau cycle thermique, plus pertinent et représentatif, est donc avancée sur la base des observations météorologiques réalisées, mais aussi à l’aide d’une modélisation multi-échelles couplée à des mesures expérimentales mettant en évidence chaque phénomène physique. Les résultats sont prometteurs et la dispersion des résultats d’écaillage est réduite, permettant une caractérisation plus fiable de ce phénomène. Un essai inter-laboratoires (Français et Suisses) est en cours de réalisation afin de tester la reproductibilité avec le cycle proposé.