De la réalité du système Terre à l’ACV d’un bâtiment, le choix des frontières du système et de la responsabilité des acteurs
Abstract
En observant l’ensemble des flux de matière et de carbone à l’échelle du globe, il semble que les émissions humaines sont faibles mais très clairement linéaires. Une circularisation des flux de matières traversant notre système socio-technique associé à une activation des flux naturels biologiques et géologiques peut permettre de construire des bâtiments neutres pour le climat au moment de leur construction. Cependant, ceci est difficile d’appliquer une approche ACV puisque toute définition d’un système un peu plus petit que le système Terre en lui-même, pose des difficultés méthodologiques. A l’échelle du bâtiment, doit on prendre en compte le potentiel de stockage d’un arbre planté plus de 60 ans avant la construction ou ne considérer que les changements effectués lors de l’année du projet. De même pour la fin de vie, comment s’assurer que le scénario choisi sera effectivement celui effectués dans 50 ou 60 ans ? Cette difficulté de coupure de la frontière du système temporel peut être résolu en considérant dans le cycle de vie d’un bâtiment le module C de l’objet présent sur le site de construction avant le projet de construction. Ceci veut dire, considérer dans l’ACV d’un nouveau bâtiment et la démolition du précédent. Ceci permettra en effet d’aligner les intérêts des différents acteurs et d’encourager une augmentation globale du carbone contenu dans le stock bâti.