Contribution du Projet National PerfDuB au développement durable
Abstract
Le béton, produit de construction manufacturé le plus consommé au monde, réputé pour sa facilité d’utilisation et sa durabilité, est très décrié pour son impact environnemental. Pour diminuer cet impact, le développement de bétons plus respectueux de l’environnement et toujours adaptés aux conditions d’exposition des ouvrages constitue un objectif sociétal majeur. Pour qualifier ces bétons, il est possible depuis le début des années 2000 d’appliquer une approche dite « performantielle » qui consiste à appréhender leur durabilité en considérant, en plus de certaines données liées à la formulation, certaines propriétés du matériau dont on sait qu’elles présentent un intérêt pour prévoir l’évolution de celui-ci lorsqu’il est exposé à des conditions environnementales données. Cependant, cette approche performantielle ne faisait pas l’objet de règles normatives détaillées que ce soit au niveau français comme au niveau européen.
L’objectif du Projet National PerfDuB (Approche Performantielle de la Durabilité des ouvrages en Béton), lancé en 2015, était de définir une méthodologie reconnue pour la mise en œuvre de l’approche performantielle et faisant consensus parmi tous les acteurs (fournisseurs de constituants, producteurs de béton, prescripteurs et utilisateurs). Ce projet, doté d’un budget de près de 4 M€ et regroupant une cinquantaine de partenaires volontaires, a conduit à l’établissement d’un fascicule de documentation (FD P18-480) et à la mise au point de plusieurs essais de caractérisation, dont la plupart ont été normalisés.
Cet article a pour objectif de présenter la contribution du Projet National PerfDuB aux enjeux de développement durable en termes d’optimisation technico-économique des ouvrages en béton et le saut technologique majeur que permet l’approche performantielle de la durabilité des ouvrages en béton basée sur une obligation de résultats par rapport aux pratiques actuelles basées sur une approche de prescription de moyens.
