Evaluation du risque de corrosion en présence de chlorures au sein de trois bétons bas carbone : bas clinker, alcali-activé et sursulfaté
Abstract
Une évaluation des vitesses de corrosion en présence de chlorures est menée sur trois bétons bas carbone (bas clinker (LCK), laitier alcali-activé (AAS) et ciment sursulfaté (SSC)), par une mesure de courant galvanique combinée à de la perte de masse. Cette méthode peu utilisée dans la littérature, consiste à mesurer le courant galvanique échangé entre une anode contaminée par les chlorures et une cathode saine, spatialement séparées. L'influence de deux concentrations en chlorure sur les vitesses de corrosion est également étudiée : [NaCl] = 30 g/L (eau de mer) ou 300 g/L (sels de déverglaçage). Enfin, une comparaison avec des mesures électrochimiques classiques (potentiel de corrosion Ecorr, résistance de polarisation Rp) est réalisée, pour illustrer que ces méthodes ne sont pas adaptées aux liants à forte teneur en laitier. Les résultats montrent que le courant galvanique dépend principalement de la différence de potentiel et de la résistance totale des matériaux entre l’anode et la cathode, ainsi que de la concentration en chlorures. Le courant galvanique mesuré est faible à 30 g/L pour AAS et LCK puis devient important à 300 g/L, alors qu’il reste négligeable sur la formule SSC pour les deux concentrations. Les vitesses de corrosion dues aux chlorures sont tout de même élevées pour les trois formules car le courant galvanique mesuré s’additionne à une densité de courant locale élevée au niveau de l’anode.
