Comparaison fréquentielle d’une sonde et d’une cellule électromagnétiques à différents états hydriques et salins de deux bétons à base de CEM I et de CEM III
Abstract
La corrosion des armatures est la principale pathologie rencontrée dans les structures en béton armé, qu’elles soient Ouvrage d’Art (pont, viaduc) ou Monument Historique. Si le suivi usuel de corrosion des armatures dans les bétons est assuré par des techniques électrochimiques, l’apport des techniques d’auscultation non destructives électromagnétiques est moins connu. Or ces dernières sont sensibles aux deux paramètres clés dans les processus de corrosion, le taux de saturation et la teneur en ions chlorure du béton. Dans le cadre d’une étude prospective en laboratoire, les informations issues de mesures réalisées avec deux techniques électro-magnétiques sur des corps d'épreuves de différents bétons (à base de ciment CEM I et CEM III), en faisant varier le taux de saturation et la solution d’imbibition (eau douce et eau chlorurée à 35g/L), ont été comparées sur une gamme de fréquence entre 0.7 et 1.6 GHz. Les résultats complémentaires obtenus avec une sonde diélectrométrique SUSI-R® et avec une cellule électromagnétique coaxiale cylindrique sont cohérents. Ils montrent l’évolution proportionnelle des fréquences de résonance des deux techniques selon le taux de saturation, mais également un élargissement des pics de résonance dans le cas d’une eau chlorurée.