Vers un dimensionnement plus robuste des systèmes de maintenance électrochimique
Abstract
La fin de la durée de vie prévue pour de nombreuses constructions en béton armé érigées entre 1950 et 1970 ainsi que la problématique majeure de l'empreinte carbone des nouvelles constructions impose aujourd'hui aux techniques de maintenance et de réhabilitation une performance et une durabilité accrues. Face aux défis posés par la corrosion, la maintenance électrochimique s’impose comme la seule stratégie viable pour prévenir les défaillances structurelles. Cependant, malgré son potentiel, des points essentiels lié la durabilité de ces systèmes de maintenance restent encore dans l’ombre. Cette étude fournit une analyse approfondie des phénomènes de distribution des lignes de courant dans le béton. La répartition 3D obtenus montre qu'une approche physique globale est nécessaire à l'optimisation de ces techniques électrochimiques. Les aspects évolutifs des mécanismes se produisant aux interfaces électrochimiques sont également étudiés. Une augmentation significative de la résistance de polarisation a été ainsi constatée, à l’interface anodique et cathodique, atteignant 40 % dans certains cas, sans aucune altération de la matrice cimentaire (pas d'acidification ou dégradation).