Effet de la chaux sur la stabilité et la portance dans les travaux de terrassement
Abstract
Dans un contexte de développement durable, les enjeux économiques et environnementaux incitent, lors des travaux de terrassement, à valoriser les matériaux locaux pour être employés de manière à atteindre l’objectif « zéro emprunt, zéro dépôt ». Dans ce sens le traitement des sols fins à la chaux est une solution potentielle pour atteindre cet objectif qui présente une efficacité géotechnique et économique développée au cours des trente dernières années, consiste à incorporer le liant dans le sol, avec un complément d’eau, le tout est mélangé jusqu’à l’obtention d’un matériau suffisamment homogène préjugé utilisable pour la conception des remblais, couche de forme ou couche d’assise, justifiée par l’évolution de leurs caractéristiques (état, argilosité, comportement au compactage et mécanique). Le présent travail se veut comme une contribution expérimentale dans ce domaine. Il s’agit de l’application de cette technique aux cas des sols de l’ouest Algérien. Les sols étudiés appartenant à la classe A3h (argile très plastique) selon le Guide Technique de Terrassement (GTR), dont leur utilisation en état brute comporterait de grands risques de stabilité en raison de leur grande plasticité (I p > 20) et de leur faible portance (CBR Immédiat < 25) selon le Cahier Spéciale Des Charges Algérien, Clauses Technique (CSDCA-CT). Vu la non disponibilité d’autre gisements exploitables à proximité du chantier, la variante du traitement semble faisable. Les résultats montrent clairement une diminution immédiate de l’indice de plasticité (35.30 % pour le premier sol et 42.85 % pour le second) en proportionnalité avec le dosage à la chaux (0 à 14 %) d’une part. D’autre part, l’allure de la courbe Proctor à tendance d’être plus aplatie, de plus, l’application de la chaux induit une amélioration de la portance très significative des deux sols étudiés.